A l'attention des marocains ainsi que des membres du Groupe: "Sciences Coraniques du Douaa et de l'invocation"
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HADITH: Hubb al-awtân min al-îmân (« L’amour de la patrie fait partie de la foi »)
Au nom d'Allah Clément et misericordieux
Bonjour, Trés souvent la majorité des lecteurs de notre groupe sont des marocains (suivis par les ivoiriens). Il y a une trentaine de nationalités réunies dans ce groupe, de tous les régions du monde. Il faut que les marocains sachent quelques chose: je suis inscrit à plus de 500 groupes musulmans, les groupes fondés par des marocains en Français sont trés rares, l'essentiel des groupes marocains musulmans sont en arabe. Cela veut dire que notre groupe est l'un des trés rares groupes musulmans marocains dans le Facebook francophone.
Or il y a une chose curieuse, les marocains son peu nombreux aussi parmi ceux qui publient dans ce groupe, il y en a 3 ou 4, pas plus. Ce n'est pas normal. Nous devrions être plus présents dans ce groupe, publier beaucoup plus.
Faites un effort c'est aussi l'image du Maroc comme pays de tradition et de culture que vous allez promouvoir. Les marocains sont connus en Afrique pour s'être approfondis dans les science de l'Islam et respectés pour cela. Sa Majesté (Nasaru ALLAH amin swts) n'arrêtte pas de voyager et de faire des tournées en Afrique. Nous devons diffuser la pensée marocaine, faire connaîitre l'école marocaine à tous nos frères africains et du reste du monde qui sont inscrits dans ce groupe. C'est une responsabilité que nous avons et c'est une grande opportunité aussi.
Alors s'il vous plait : venez nombreux et PUBLIEZ dans votre groupe sur l'islam marocain. Le taux de participation des membres ici est trés élevé, tous les articles sont Likés ou commentés ou partagés. TQADMU: PUBLIEZ
Sciences Coraniques du Douaa et de l'invocation
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Et prières sur le prophète et sa Famille, salutations et soumission.
Première règle méthodique de La doctrine ash‘arite du Royaume Marocain Malékite
Le choix, par les Marocains, du rite mâlikite, a été abondamment commenté. Il n’en est pas moins vrai qu’ils s’en sont fait une conception unitaire, englobant aussi bien les questions théologales que celles du fiqh. Ils ont en effet été séduits par le fait que le mâlikisme n’est pas seulement un rite juridico-religieux (madhhab fiqhî), puisque ses textes révèlent le souci, chez son fondateur, d’exprimer clairement ses options (mawqif) sur les grandes questions relatives au dogme (al-‘aqîda), consacrant ainsi l’appartenance du mâlikisme au sunnisme (ahl al-sunna wa l-jamâ‘a). Ainsi s’explique que Shihâb al-dîn al-Qarâfî, dans la section sur les généralités (al-jâmi‘) de son ouvrage intitulé al-Dhakhîra, présente un long exposé où il fait la synthèse des positions dogmatiques de
Mâlik au sujet de Dieu, des prophètes, des Compagnons du Prophète, de l’orthodoxie en matière de foi (al-taqlîd fî l‘aqîda) et des hérésies (bida‘) doctrinales. « Cette section, observe al-Qarâfî, ne figure pas dans les ouvrages des autres rites (madhâhib) : elle est le propre du rite de Mâlik »[1].
Les docteurs de la loi (fuqahâ’) mâlikites, parce qu’ils avaient conscience de l’importance du lien entre le fiqh et le dogme, eurent à cœur de protéger la foi des fidèles contre les errements (shubuhât) et les opinions dissolvantes venus d’autres courants. Aussi ont-ils introduit certains de leurs écrits par des chapitres traitant du dogme, quoique celui-ci relève d’une autre discipline des sciences religieuses, celle de la théologie dogmatique. (al-ahkâm asliyya). A titre d’exemple, on cite classiquement l’introduction de la Risâla(« Epître ») d’Ibn Abî Zayd al-Qayrawânî, qui était surnommé le « le petit Mâlik », l’introduction du poème didactique d’Ibn ‘Âshir et la section précitée de laDhâkîra d’al-Qarâfî.
Cette orientation dogmatique du rite mâlikite fut, historiquement, un facteur durable de résistance et d’opposition à toutes les déviations doctrinales qui cherchèrent à supplanter le sunnisme. Ainsi, la secte chi‘ite fatimide, en Ifrîqyâ, se heurta à au dogme mâlikite selon lequel ‘Â’icha avait précellence sur toutes les autres femmes de la famille du Prophète[2]. Une telle position ruinait, en effet, la prétention des Fatimides au califat en leur qualité de descendants de Fâtima al-Zahrâ, qu’ils
considéraient comme étant la meilleure de toutes les femmes appartenant à la sainte famille. La même secte se heurta, d’autre part, au dogme mâlikite concernant l’honorabilité [en matière de témoignage]
(al-‘adâla) des Compagnons du Prophète. Les mâlikites s’opposèrent à son projet de lancer une campagne de diffamation contre les Compagnons, voire de les injurier du haut des chaires de mosquées. Ces attaques, du reste, excluaient ‘Alî b. Abî Tâlib, ’al-Miqdâd b. l Aswad, ‘Ammâr b. Yâsir, Salmân al-Fârisî et Abû Dharr[3]. Pareille attitude, de la part des fuqahâ’mâlikites, réduisit à néant l’entreprise des Fatimides, qui menaçait de submerger tout le nord de l’Ifrîqyâ.
Le développement des questions dogmatiques amena les adeptes de nombreux rites à un certain approfondissement en ce domaine. Les Marocains, quant à eux, adoptèrent l’école ash‘arîte qui, grâce aux efforts de son fondateur et de ses disciples, devint une école complète, dotée d’une grande capacité fondatrice et persuasive dans un contexte polémique. C’est pourquoi cette école put l’emporter sur les thèses séduisantes de l’école mu‘tazilite, et s’ancrer profondément dans la culture islamique. Elle le dut aux aptitudes supérieures de ses représentants en matière « agonistique », lesquels surent resserrer les rangs face à des écrits contraires à leurs thèses.
Les Marocains optèrent pour l’ash‘arisme parce qu’ils s’avisèrent que, résolument hostile à l’anthropomorphisme (al-tashbîh) comme à la négation des attributs divins (al-ta‘tîl), cette doctrine était de nature à sauvegarder la substance même de la foi. Ils y virent aussi le moyen d’aller au-delà d’une lecture littérale des textes, sans toutefois tomber dans l’exégèse invraisemblable ou allégorique (al-ta’wîl) qui contredisait, sans aucun motif nécessaire, le signifié de ces énoncés. La pensée ash‘arite sut adopter une attitude équitable et modérée à l’égard de toutes les questions où la divergence aurait pu mener hors des limites d’un débat contradictoire. En voici quelques illustrations :
On sait que les positions furent partagées au sujet de l’éternité de la Parole de Dieu : pour certains, elles étaient éternelles jusque dans les sons de ceux qui l’énoncent et les signes qui la représentent
(rusûm). Les mu‘tazilites professaient qu’elle était créée. Au contraire, al-Ash‘arî adopta un juste milieu, distinguant la parole intérieure (al-kalâm al-nafsî) qu’il considéra comme la seule éternelle.
De même, une controverse s’éleva à propos du libre-arbitre (al-hurriyya) de l’homme : le courant déterministe (al-jabriyya) niait l’existence d’une libre capacité à agir, n’accordant à l’acte humain qu’un « statut relatif et transitif » (nisbat al-fi‘l mujâziya); les mu‘tazilites, de leur côté, affirmaient l’existence d’une telle capacité. Al-Ash‘arî soutint la théorie de l’acquisition (kasb) par l’homme de ses actes. Il affirma ainsi la réalité de ceux-ci, la capacité de les produire étant une création divine concomitante de cette appropriation.
− Enfin, Le courant anthropomorphiste professait que les yeux humains verront Dieu dans l’au-delà, alors que les mu‘tazilites niaient cette vision. Al-Ash‘arî en affirma la réalité sans préciser de modalité[4].
Ainsi, l’ash‘arisme se présentait comme un système intellectuel complet qui offrait à l’umma de nombreuses ressources apologétiques, tirées de la tradition et de la raison, et mises au service de toutes les questions relatives à la foi. C’est pourquoi il fut en état de lutter victorieusement contre nombre de courants qui se posaient comme seuls capables d’une réflexion rationnelle.
Et prières sur le prophète et sa famille, salutations et soumission
[1]al Mâlikî, Riyâd al-nufûs, 2/45 ; Tartîb al madârik, op. cit., 4/376.
[2]Cf. Abderrahman Badawi, Madhâhib al-islamiyyîn, p. 548, 555, 561 et Muhammad ‘Amâra, Tayyârât al-fikr al-islâmî, p. 168.
[3]al Mâlikî, Riyâd al-nufûs, 2/45 ; Tartîb al madârik, op. cit., 4/376.
[4] Cf. Abderrahman Badawi, Madhâhib al-islamiyyîn, p. 548, 555, 561 et Muhammad ‘Amâra, Tayyârât al-fikr al-islâmî, p. 168.